Quelques conseils

Le but de cet article n’est en aucun cas de pousser à l’automédication. Il est davantage judicieux si vous souhaitez avoir de réels résultats de consulter un naturopathe ou un professionnel de santé. En effet ils sauront cibler et comprendre la cause de vos symptômes. Ils pourront donc vous établir un programme d’hygiène vitale précis, dont les compléments alimentaires pourront faire partie.

 L’utilisation de compléments alimentaires se fait dans une prise en charge globale. Espérer que des remèdes résolvent tous vos soucis sans que vous n’ayez à modifier certaines de vos habitudes qui ont conduit à ce déséquilibre est illusoire.

Actuellement le marché des compléments ne fait que croître de façon exponentielle.  De nouveaux compléments sortent chaque jour sans que l’on ne puisse plus s’y retrouver.

Alors sachez qu’en terme de compléments il y a certains rudiments à connaître afin d’orienter son choix sur des produits efficaces et de qualité!

Les compléments : vraiment utiles ?

« Que ton aliment soit ta première médecine » disait Hippocrate.

Si la santé passe d’abord par son assiette il est parfois utile d’avoir recourt à la complémentation nutritionnelle.

L’Agriculture intensive, la monoculture l’utilisation massive de pesticides ont littéralement tué les sols. Les légumes et les fruits produits de manière conventionnelle sont considérablement plus pauvres en nutriments qu’autrefois. Ils n’ont pas le temps de synthétiser suffisamment de vitamines et minéraux. Ne parlons même pas de ceux cultivés en hydroponie sous lumière artificielle….

Leurs taux de nutriments sont effondrés. Pour exemple plusieurs études dont une de 2007  « still no free lunch » révèlent que pour avoir la même quantité de vitamine C contenue dans une pomme d’y-il-a 50 ans il faudrait en manger 100 d’aujourd’hui !!

De plus les pesticides qu’ils contiennent  nuisent à leur bonne assimilation (vaste sujet que je développerai dans un autre article 😉 ). Manger des produits sains…. Tout un programme !

Sans compter notre rythme de vie et le stress quotidien qui nous épuise et draine littéralement nos réserves minérales.

C’est pour cela que les compléments sont légitimes,  même si ils ne remplaceront jamais à eux seuls, une alimentation saine et variée.

compléments alimentaires

 

  • Naturel ne veut pas dire sans danger !

Ce qui est naturel n’est pas forcément inoffensif. Certaines plantes peuvent tuer ou rendre très malade. Les plantes, les bourgeons ou encore les huiles essentielles sont riches en principes actifs. Elles doivent être employées avec précaution. De plus, elles peuvent interagir avec certains médicaments.

Comme pour les médicaments allopathiques, certaines ont des contre-indications notamment chez le petit enfant,  la femme enceinte ou en cas d’antécédent de cancer hormono-dépendant.

Alors avant de vous lancer dans l’automédication il est capital de s’être bien renseigné.

L’idéal reste tout de même de consulter votre naturopathe ou un professionnel de santé formé à la phytothérapie plus à même de vous orienter.

  • Faire le bon choix pour une efficacité maximum !

Combien de gens j’ai entendu dire que tel ou tel complément ne fonctionne pas ou que cette plante est inefficace. Tout d’abord si le problème n’est pas ciblé alors le complément choisi peut ne pas être le plus adéquat et donc n’avoir aucun effet. De plus nous sommes tous différents ce qui est efficace pour un ne le sera pas pour tous d’où l’intérêt de consulter un professionnel !

 

  • Etre attentif à la forme galénique

La galénique est la forme sous laquelle est vendu le complément. Poudre de plante en gélule, extrait sec, teinture mère, extrait de plante fraîche, macérât glycériné, tisane….il en existe sous toutes les formes.

Attention:  selon la forme galénique une même plante n’aura pas la même action ni la même efficacité. Il faudra être également attentif à la partie de la plante utilisée, est-ce le fruit, la feuille, la fleur, l’écorce, bourgeon …etc

Là encore cela change tout ! Par exemple la baie de myrtille riche en anthocyanidine, puissant antioxydant est recommandée pour améliorer la vision nocturne et la santé de l’œil alors que les feuilles riches en tanins sont connues pour être anti-diarrhéique  et antiseptique urinaire.

L’exemple du curcuma.

Qui n’a jamais entendu parler de ses remarquables propriétés anti-inflammatoire et cicatrisante notamment sur la muqueuse digestive. Il a aussi des propriétés cholagogues est cholérétique (favorise la contraction de la vésicule biliaire et la production de bile à de faibles doses. Consommé cru, dans vos repas, il aide donc à la digestion.

Par contre, si vous souhaitez bénéficier de ses propriétés anti inflammatoires le consommer cru ne sera pas suffisant. En effet, c’est la curcumine contenue en faible quantité dans le curcuma qui est anti inflammatoire. Cependant elle est très mal assimilée par notre système digestif. Espérer obtenir un effet anti inflammatoire en mangeant du curcuma est illusoire à moins d’en consommer des kg journalièrement et encore ! Ainsi choisissez un complément dans lequel le principe actif, la curcumine a été dosée, et consommez entre 500 et 1000mg/j pour avoir cet effet .

Vous pourrez trouver du curcuma en extrait sec ou liquide associé à d’autres actifs tels que la pipérine issue du poivre noir. La pipérine augmenterait l’assimilation de la curcumine cependant elle est irritante pour la muqueuse digestive !

Donc quelqu’un qui se supplémenterait afin d’obtenir un effet anti inflammatoire sur son intestin pourrait voir son inflammation s’aggraver ce qui est quelque peu contreproductif.

Dans ce cas nous préférerons la curcumine liquide sous forme huileuse ou combinée à la bromélaine ou alors nous ferons le choix d’une autre plante

Mise en garde : le curcuma stimule le système immunitaire il n’est donc pas recommandé pour les personnes ayant des maladies autoimmunes (le manger cru ne pose pas de problème) !

 

Là encore un facteur à prendre en compte. Comme vous pouvez le voir faire le bon choix en terme de complément ne doit pas se résumer au marketing de l’étiquette!

curcuma

 

  • Complément unitaire ou complexe ?

Les plantes contiennent toutes une quantité de métabolites secondaires qu’elle produisent notamment pour se défendre, résister à la sécheresse ou aux insectes. Ce sont ces molécules qui leur confèrent leurs propriétés médicinales. Lorsque l’on consomme la plante, on bénéficie alors de tout un complexe de principes actifs qui agissent en synergie. Au contraire lorsque nous consommons un minéral ou une vitamine seule, sous sa forme unitaire (exemple des gélules de zinc, du magnésium ou de la vitamine C) nous ne bénéficions pas de cette synergie mais d’un seul élément hautement concentré.

Ces compléments unitaires peuvent être utiles pour combler une carence vraie. Pour une cure d’entretien sans véritable carence, on utilisera plutôt des compléments qui apportent un ensemble d’éléments nutritionnels en dosage physiologique.

 

Attention: « très concentré » ne rime pas obligatoirement avec « assimilation optimale » L’efficacité dépend aussi de la forme chimique du complément.

Par exemple on sait aujourd’hui pour le magnésium que prendre la dose journalière recommandée de 300mg en une seule prise conduit à une assimilation moindre. Il a été prouvé que l’absorption optimale est obtenue avec 3 prises de 100mg. Donc un fort dosage n’est pas forcément synonyme d’efficacité.

 

 Conseils (très) généraux :

  • se renseigner sur la provenance des plantes, leur qualité (labels, BIO …)et la méthode de fabrication (extrait à froid, pression, gradient d’alcool etc)
  • Se renseigner sur le dosage du principe actif. Par exemple pour conférer leur action anti oxydante il faut consommer au moins 1g/j d’omega 3. Si vos gélules en contiennent moins cela veut dire que vous allez devoir en prendre plusieurs par jour pour avoir un effet. Ce qui n’est pas très pratique

Sachez que lorsque il est noté « extrait » cela signifie que le principe actif a été concentré et dosé. L’efficacité s’en trouve augmentée et vous savez quelle dose vous consommez.

  • Quand le prendre : c’est essentiel de prendre votre complément au bon moment au risque de voir chuter son efficacité et de jeter l’argent par les fenêtres…Ainsi les vitamines liposolubles (qui se trouvent dans les graisses) A,D,E,K sont à prendre au cours du repas pour une assimilation optimale. Alors que les extraits de plantes fraîches ou les minéraux se prennent plutôt à jeun.
  • Attention aux interactions: Par exemple, si vous êtes anémié et que vous prenez du fer, veillez à ne pas consommer de produits laitiers au cours du repas suivant. Effectivement, le calcium, un antagoniste du fer, empêche son absorption.
  • Lorsque vous prenez des compléments, toujours observer une fenêtre thérapeutique. Une fenêtre thérapeutique est un temps durant lequel vous ne prenez pas de complément. Cela évite que votre corps ne s’accoutume.

Par exemple vous faites une cure d’1 mois  au printemps puis vous arrêtez le reste de l’année. Vous pouvez aussi prendre le complément 5 jours/7 sur plusieurs mois selon le besoin.

Quelques idées de cures printanières

Elles durent généralement 3 semaines et permettent de nous reminéraliser. Elles apportent aussi tous les éléments nécessaires à notre foie pour booster la detoxification. Ces 2 cures possèdent tout un totum de minéraux en quantité physiologique donc très assimilables. Nervosité, peau sèche et terne, cheveux et ongles cassants, émail fragile sont les signes de carence minérale. Il est temps d’y remédier!

La cure de sève de bouleau

Elle est extraite directement du tronc de l’arbre au printemps lorsque la sève remonte.Vous pouvez l’acheter pasteurisée ou fraîche.

Diurétique, elle est excellente pour drainer de façon douce les reins. Elle favorise l’élimination des déchets organiques tels que l’acide urique. Extrêmement riche en minéraux et oligoéléments, elle permet de se reminéraliser tout en aidant la detoxification hépatique. C’est l’effet 2 en 1 de la sève de bouleau!

Conseils: 150ml à 250ml à prendre le matin à jeun pendant 3 semaines.

Cure de jus d’herbe d’orge

Vous pouvez le faire vous-même si vous avez un extracteur et un peu de temps….Sinon vous pouvez achetez du jus d’herbe d’orge déshydraté. Vous pourrez trouver également de la poudre d’herbe d’orge. Personnellement je préfère la poudre de jus car ses nutriments sont davantage assimilables. En effet, le fait de faire un jus agit comme une pré-digestion. Cela permet de briser les fibres et les parois végétales composées de cellulose que seul notre microbiote peut digérer (tant bien que mal). Ainsi cela libère davantage le contenu nutritionnel contenu dans l’orge.

Tout comme la sève de bouleau, le jus d’herbe d’orge est extrêmement riche en nutriments. Vitamines, minéraux, oligoéléments et chlorophylle sont les richesses du jus d’herbe d’orge!

Il permet de se reminéraliser et de détoxifier l’organisme en boostant ses fonctions biologiques grâce à l’apport de nutriments.

Il aide également à l’amélioration du transit intestinal.

Attention: certains compléments ne contiennent pas 100% de jus d’herbe d’orge. Certains sont coupés avec de l’amidon ou des additifs, lisez bien les étiquettes!

Conseils: commencez pas 1càc diluée dans un grand verre d’eau ou un jus de légumes. A prendre à jeun. Puis augmentez progressivement la dose au cours des 3 semaines de cure.

Contactez-moi pour plus de renseignements et de conseils afin de bien suivre votre détox de printemps!

                                                                   

seve de bouleau
jus d'herbe d'orge

La naturopathie ne pose pas de diagnostic et ne substitue pas à un avis médical.

 

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