syndrome prémenstruel

Le syndrome prémenstruel : symptômes, causes et solutions

 

Quand les hormones s’affolent !

Qui n’a jamais entendu parler de ce syndrome…

Que ce soit les femmes qui en souffrent tous les mois ou les hommes quelque peu désemparés face au chamboulement que cela implique chez leur compagne. Ce n’est agréable pour personne….

Pourtant le SPM est souvent banalisé et apparaît comme une normalité. Alors que pour certaines femmes les perturbations hormonales à l’approche des règles restent presque imperceptibles, pour d’autres c’est un calvaire qui se reproduit tous les mois. Pouvant durer quelques jours à plus d’une semaine, certaines femmes n’ont de répit que 2 semaines par mois car après le SPM viennent les règles…

En effet, les symptômes ressentis sont communément des douleurs et crampes au ventre et bas du dos, fatigue, nervosité, irritabilité, sautes d’humeurs et hypersensibilité émotionnelle, mastodynie, augmentation de l’appétit, rétention d’eau, troubles circulatoires, constipation, maux de tête… liste non exhaustive !

Tous ces désagréments plus ou moins intenses font qu’il peut y avoir une réelle appréhension de l’arrivée des règles.

Alors que se passe t-il ?

Les hormones sexuelles (œstrogènes, progestérone et testostérone) sont des hormones stéroïdes issues du cholestérol.  80% du cholestérol est synthétisé par le foie. Les oestrogènes sont synthétisées majoritairement par les ovaires et la progestérone par les ovaires et le corps jaune. Le SPM témoigne du chamboulement hormonal qui se produit chaque mois de la puberté à la ménopause.

Le cycle hormonal féminin :

Tout commence dans le cerveau avec 2 glandes majeures, l’hypothalamus et l’hypophyse.

L’hypothalamus veritable chef d’orchestre des glandes endocrines fait le lien entre le système nerveux et le système hormonal. Il produit différentes hormones dont la GnRH (gonado releasing hormone) qui va stimuler la production des hormones lutéotrope (LH) et l’hormone de stimulation folliculaire (FSH) par l’adénohypophyse. La FSH et la LH sont des hormones issues d’assemblage de protéines contrairement aux hormones produites par les gonades qui elles sont issues du cholestérol.

La FSH et la LH interviennent à différents moments du cycle et exercent un retro contrôle l’une sur l’autre mais également au niveau de l’axe hypothalamo hypophysaire.

La FSH et la LH une fois produites par l’adénohypophyse vont aller stimuler les ovaires.

cycle féminin
cycle féminin

 Le cycle peut se découper en 2 phases:

  • La phase folliculaire (de j1 à j13 ) durant laquelle la FSH  stimule la croissance du follicule ovarien. Ce follicule en mature sécrète des quantités croissantes d’œstrogènes. Lorsque la concentration plasmatique d’œstrogènes est inférieure à 200pg/l, ces œstrogènes exercent un rétrocontrôle négatif sur l’axe hypothalamo-hypophysaire. Elles freinent la production de FSH et LH.

Vers la fin de la 1ère phase (autour du 13j), la concentration en œstrogènes atteint son paroxysme et dépasse les 200 pg/l. A cette concentration l’effet s’inverse et les œstrogènes stimulent la réponse hypothalamo-hypophysaire. On observe un pic de sécrétion de FSH et LH responsable de l’ovulation (j14).

  • La phase lutéale (dès l’ovulation) .De j15 aux prochaines règles durant laquelle la LH atteint un pic à j14 et permet l’ovulation. S’il n’y a pas fécondation, le follicule disparaît et le corps jaune produit de la progestérone. La progestérone va quant à elle avoir un rétrocontrôle négatif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire ce que maintient les taux de FSH et de LH bas durant la phase lutéale.

En fin de cycle, le corps jaune dégénère peu à peu et son action inhibitrice via la progestérone diminue. Le taux des hormones ovariennes étant trop faibles pour maintenir l’endomètre, les règles surviennent.

Le SPM: les causes

Toutes les hormones ayant des actions inhibitrices ou stimulatrices les unes sur les autres on peut s’attendre à une véritable cacophonie en cas de perturbation de ces mécanismes.

Les sources de perturbation sont nombreuses, le stress répété, carences alimentaires, mauvais fonctionnement du foie, médicaments, tabac, perturbateurs endocriniens etc. Toute perturbation du cycle hormonal peut conduire à un SPM.

Les troubles causés par le SPM viennent majoritairement d’un déséquilibre entre œstrogènes et progestérone. Soit on observe une hyperœstrogénie relative, c’est-à-dire que le taux d’œstrogènes est normal mais celui de la progestérone est trop faible. La dominante est donc œstrogénique par défaut de progestérone. Ou alors on observe une hyperœstéogénie vraie, les taux de progestérone sont normaux mais il y a une surproduction d’œstrogènes.

NB : dans cet article je parle du cycle féminin uniquement. Il est évident qu’en pratique le cycle hormonal n’est pas coupé des autres organes et mécanismes de régulation. Le corps est un tout et sa bonne fonction est basée sur l’homéostasie de tous les systèmes de régulations. Une perturbation des glandes surrénales, de la thyroïde ou de l’hypophyse par exemple va retentir sur tous les autres systèmes dont le cycle féminin.

   Et le foie dans tout ça ?

 

foie

Le foie encore lui !

Organe maître dans les réactions de synthèse et d’élimination joue un rôle capital dans l’équilibre hormonal. En effet toutes les hormones que nous produisons passent par le foie pour être recyclées ou éliminées.

Si l’élimination se passe mal, le taux d’hormones sérique reste élevé ce qui va perturber le cycle hormonal. Dans le foie, les hormones subissent ce que l’on appelle la glucuronidation, qui est une réaction de conjugaison entre un acide glucuronique et l’hormone à dégrader.

Cette conjugaison permet de solubiliser l’hormone et de l’éliminer dans les urines ou via la bile dans les selles. Là encore si tout se passe bien !

En cas d’insuffisance hépatique, de surcharge toxinique (trop de toxines par rapport aux capacités d’élimination) ou en cas de dysbiose intestinale, les toxines conjuguées prêtes à être éliminées subissent une réaction inverse qui les libère de nouveau. Elles vont être réabsorbées par l’intestin et se retrouver dans le sang. Les toxines et hormones non dégradées  »encrassent » le foie, épaississent le sang et perturbent le fonctionnement de tout l’organisme.

 

Le rôle du surpoids dans le

déséquilibre hormonal

surpoids

Surpoids et troubles hormonaux :

Si l’ovaire produit la majorité des oestrogènes chez la femme en âge de procréer, sachez que les cellules adipeuses, le foie, les seins et le muscle en produisent également!

C’est d’ailleurs ce qui se passe à la ménopause ou à l’andropause. Le tissus adipeux prend le relais des gonades dans la production des hormones sexuelles (œstrogène/testostérone). On parle d’aromatisation. Le tissus adipeux blanc se met à produire des œstrogènes en dégradant la testostérone grâce à 2 enzymes, l’aromatase et l’alpha reductase.

Cette réaction permet notamment aux hommes de produire une infime quantité œstrogènes néanmoins essentielle à partir de testostérone. 

Chez les personnes en surpoids cette aromatisation se produit davantage et serait impliquée dans l’augmentation des risques de cancers hormonodépendants ainsi qu’à des troubles tels que l’hirsutisme, la stérilité ou l’insulinorésistance.

Il paraît donc essentiel d’envisager une perte de poids tant pour l’équilibre hormonal que pour l’amélioration de l’état de santé général.

 

Le SPM Quelles solutions ?

 

  • Dans le cas de surcharge pondérale, la perte de poids doit s’envisager.

  • En phytothérapie ou en gémmothérapie : utilisation de plantes qui vont réguler les oestrogènes et stimuler la progestérone (bourgeons de pommier, alchemille, gattilier, achilée millefeuille…)
  • Utiliser de l’huile d’onagre ou de bourrache contribue à équilibrer le cycle.
  • Aider le foie à retrouver un fonctionnement optimal afin de favoriser la glucuronisation. Utilisation de d’extrait de plantes fraîches ou de bourgeons comme le romarin, l’artichaut, le chardon marie ou la fumeterre
  • Favoriser une alimentation saine et fraîche à base de fruits et légumes de saison et les supers aliments tels que la levure de bière, le germe de blé ou les graines germées.

 

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La naturopathie ne pose pas de diagnostic et ne se substitue pas à un avis médical.

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